00-00-0000
Auteur : Pierreduquercy
La F?M?, Art Royal par essence, demande à ses sujets le respect d’une forme de symbolisme lui permettant de se reconnaître et de perpétrer une tradition.
Cette Symbolique Maçonnique, est empreinte d’attitudes, de gestes, de signes, clairement définis et codifiés, qui se transmettent selon la coutume de frères en frères et suivant une hiérarchie prédéfinie. Il ne s’agit nullement de «vaines grimaces » ou de «ridicules singeries » comme peuvent le prétendre certains détracteurs, profanes, ennemis de la M?, mais tout au contraire d’attitudes nobles et respectables. Ces attitudes sont d’ailleurs également observées chez les Chrétiens qui eux aussi se signent d’une croix sur la poitrine sans pour autant être montrés du doigt. Il existait naguère un «Avé César » ponctué d’un geste de bras tendu. De façon plus contemporaine, la poignée de main que l’on se serre quotidiennement dans le monde des profanes, n’est-elle pas non plus un signe conventionnel, une forme de reconnaissance de politesse et de respect ?
De nombreux ouvrages traitent du Signe Pénal, objet du tracé de ma planche de ce soir, d’une façon précise avec force d’intérêts et de détails.
Cependant, j’aborderai mon thème d’une façon très succincte, et vous prie d’avance de m’en excuser. J’espère que vous comprendrez, tous, combien il m’est difficile d’obtenir de la documentation en raison de la situation géographique de mon domicile et de l’absence de structure spécialisée implantée sur mon île. Mes sources d’informations se limitent à la documentation suivante :
- Le mémento de l’apprenti ;
- La symbolique Maçonnique de Jules Boucher ;
- Le Petit Robert ;
- Une inspiration toute personnelle ;
Je souhaite vivement que mon maillet et mon ciseau m’aient permis de sculpter une forme suffisamment intéressante pour soutenir votre attention pendant quelques minutes à l’aide de mots simples et phrases courtes.
Le «signe pénal » ou «signe guttural » fait partie intégrante des différentes formes de respect de la F?M?. A lui seul, il représente une forme de politesse et de soumission totale envers le G?A? de l’U? à travers celui à qui il s’adresse.
Sur un plan littéraire, le Petit Robert, dictionnaire da la langue Française, nous indique, entre autre, que le mot « signe » et un moyen de reconnaissance, quelque chose qui permet de distinguer, ou encore un moyen volontaire conventionnel qui permet de communiquer, de faire savoir, d’exprimer quelques chose. Il n’y a pas de signification plus claire et plus limpide que celles-ci, par le signe on se reconnaît et on exprime une forme de respect mutuel.
Quant au substantif « pénal », il est le synonyme de peine, de ce qu’il faut payer en cas de non respect d’un contrat. L’image est trop belle pour ne pas la comparer au Délit de parjure auquel nous nous exposerions dans le cas où nous faillirions à nos serments.
Le Signe Pénal se voit donc résumés en trois mots : reconnaissance, respect et fidélité.
Sur un plan plus pratique, faire le signe, c’est redresser sa main droite perpendiculaire à sa gorge, la ramener à l’épaule droite et la faire retomber le long du flanc droit. Ce signe est effectué de façon franche et énergique, l’exécutant se tenant face à celui qu’il salue. Il importe également de conserver une certaine rectitude du corps lors de l’exécution du signe pénal.
Dans sa première étape, que je qualifierai de statique, il représente une forme de salutation et d’humilité. On retrouve à ce stade le signe d’Ordre du F?M? et comme l’a dit WIRTH, dans le livre de l’apprenti, cette main droite placée en équerre sous la gorge, paraît contenir le bouillonnement des passions qui s’agitent dans la poitrine et préserver ainsi la tête de toute exaltation fébrile, susceptible de compromettre notre lucidité d’esprit. A cet instant, je salue, je suis humble, petit devant l’infini et disponible.
La seconde phase est animée de deux mouvements rectilignes de la main au départ de la position du signe Pénal. Le premier, horizontal, s’exécute de gauche à droite. Il est suivi d’un mouvement vertical de haut en bas. On remarque que cette succession de mouvements forme l’Equerre. Il est possible de considérer qu’il s’agit là d’un geste de loyauté et d’une fidélité absolue. On lui a d’ailleurs attribué la signification suivante : « Je préférerais avoir la gorge coupée, plutôt que de révéler les secrets qui m’ont été confiés ».
Pour clore mon propos, je relève le mot «secrets » dont je viens de faire état. Mais quels sont donc ses secrets ? Il n’est nullement question pour moi ce soir d’aborder cet autre sujet, ce thème sera prochainement traité dans une planche présentée par un de nos frères.
J’ai dit…
