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La Marseillaise

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Auteur : D.J



« La Marseillaise », Hymne maçonnique ?.


Vénérable Maître, en chaire,
Et vous tous mes FF :., en vos Grades, Fonctions et Qualités.

Connaît-on vraiment la genèse de notre « hymne national » ?

En général, ce qu’on peut en lire … c’est qu’a la demande du Maire de Strasbourg, Rouget de l’Isle à composé ce chant, dans la nuit du 25 au 26 avril 1792, à la suite de la Déclaration de guerre de l’Empereur d’Autriche.
Elle portait alors le titre de « Chant de guerre pour l’armée du Rhin »

La Marseillaise est déclarée « chant national » le 14 juillet 1795 ( le 26 messidor, An III ) par Décret, adopté par et sur une motion de Jean de Bry.
Au cours de cette séance de la Convention, La Marseillaise est exécutée sur place, par le tout nouvel Orchestre de L’Institut National de Musique.
C’est dans l’enthousiasme que la demande de Jean de Bry, est adoptée : je cite -- « que l’hymne à jamais célèbre des Marseillais, soit consigné tout entier dans le procès verbal d’aujourd’hui. Sachant que Rouget de l’Isle, cet excellent patriote, incarcéré six mois sous la tyrannie de Robespierre, tandis que le chant dont il avait composé les paroles et la musique, conduisait nos frères à la victoire. Je demande aussi, que son nom, soit honorablement inscrit au procès verbal. »

Interdite sous l’Empire, puis la Restauration, inspirant malgré tout, la très célèbre peinture de Delacroix « La Liberté guidant le Peuple », elle est remise à l’honneur après la Révolution de 1830, et redevient « hymne national » sous la III ième République.

Les Constitutions de 1946 ( IV ième République ) et de 1958 ( V ième République ) conservent « La Marseillaise » comme hymne national ( article 2 de la Constitution de 1958 )

Le Ministère de l’Education nationale conseille d’en pratiquer le chant, dans les écoles à partir de 1944, pratique qui est dorénavant obligatoire, à l’école primaire ( voir, la proposition de loi du 19 février 2005, adoptée le 23 avril 2005, modifiant ainsi, l’article L 321- 3 du Code de l’Education Publique )

Mais revenons en, à l’histoire …

Après la Déclaration de guerre, cette fois ci, de la France à l’Autriche, ou plutôt comme le disait les révolutionnaires : le Roi de Bohême et de Hongrie, le 20avril 1792 …
Philippe – Frédéric de Dietrich, alors « Maire Constitutionnel » de la ville de Strasbourg, demande à Rouget de l’Isle, de lui composer un nouveau chant de guerre, pour notre armée du Rhin.

Rouget de l’Isle, était alors un jeune capitaine du Génie ( école de Mézières ) basé en garnison à Strasbourg depuis 1791.

Le Baron Philippe – Frédéric de Dietrich, est à cette époque, un membre éminent et respecté de la Loge « La Candeur », un Atelier appartenant à la « Stricte Observance du Directoire Ecossais de Bourgogne ».
De Dietrich, comme d’autres Francs – Maçons de Strasbourg, appartient aussi, aux « Illuminaten » et son pseudonyme est alors, « Omarius ».

Daniel Ligou, nous dit à propos de Rouget de l’Isle, dans son très complet « Dictionnaire de la franc-maçonnerie » ( Editions Quadrige / Dicos Poche – 1376 pages )
« Claude – Joseph Rouget de l’Isle ( 1760 – 1836 ) Auteur de « La Marseillaise » à appartenu à la Loge « Les Frères Discrets » à l’Orient de Charleville.
Plusieurs membres de sa famille, ont appartenus à la Loge « L’Intimité », à l’Orient de Niort. »

Initié, passé au Grade de Compagnon, puis élevé à la Maîtrise en quelques mois, en 1782, selon les usages de l’époque ; le Frère Rouget de l’Isle, à ensuite très probablement et très certainement « visité » les Loges de la région, au gré de ses affections.
Rouget de l’Isle, fréquente aussi, le « salon » du Maire de Strasbourg.
Il est certain que leur appartenance commune à la Franc – Maçonnerie, a créé entre eux, par delà la Fraternité, des liens particuliers.
Outre les militaires, les nobles libéraux et roturiers, ce Salon reçoit aussi, les Frères de la Loge de de Dietrich.
Donc, Rouget de l’Isle côtoie directement, cet environnement révolutionnaire et maçonnique, durant son séjour de plus d’un an dans la capitale alsacienne.
Rouget de l’Isle, appartient à l’élite d’une association nommée, la « Société des Amis de la Constitution » qui proclame : ( je cite) « Aux armes citoyens ! L’étendard de la guerre est déployé. Il faut combattre, vaincre ou mourir… »
Les thèmes de ce qu’on intitulera bientôt « La Marseillaise » sont donc déjà sur toutes les lèvres.

Les Loges strasbourgeoises ont, à ce moment cependant cessé de se réunir ( je n’en ai pas la raison ! ) Rouget de l’Isle ne peut donc plus participer aux Tenues régulières.
Mais force est de constater qu’il continue d’évoluer, durant tout son séjour sur les bords du Rhin, dans un milieu maçonnique et profane sympathisant protégé, ici, c’est le Salon du Maire.

C’est donc bien, le Maire de Strasbourg, riche industriel, rallié avec modération à la Révolution, qui quelques jours après la Déclaration de guerre, demande le 25 avril 1792, à Rouget de l’Isle, un chant militaire pour l’armée du Rhin.
Particulièrement inspiré, le jeune Capitaine le compose ( musique et paroles ) dans une nuit dite selon la légende : « d’enthousiasme patriotique et révolutionnaire », c’est la nuit du 25 au 26 avril.
Entre la simplicité des chants populaires révolutionnaires, aux paroles énergiques, comme le « ça ira », puis « la carmagnole », cris de violences et d’espoir, chants de ralliement des « sans culottes » ; La Marseillaise trouve toute son originalité.

Sous son titre original « Chant de guerre pour l’armée du Rhin », il fut chanté pour la toute première fois le 26 au soir, non pas par Rouget de l’Isle, mais par le Maire de Dietrich, dans son habituel salon, avec un accompagnement au clavecin, mené par Madame de Dietrich.


Nous en connaissons la belle représentation picturale, exécutée par le peintre Isidore Pils
( 1813 – 1875 ) qui prends ( pour l’anecdote ) quelques libertés avec l’Histoire, en nous montrant Rouget de l’Isle, chantant lui même, son chant Militaire.

Dans les jours qui suivent, l’épouse du Maire, « arrange » quelque peu, les partitions rapidement rédigées, de Rouget de l’Isle, et se charge de les faire parvenir à d’autres personnes, militaires et maçonniques, en Alsace et à Bale, pour en connaître leurs avis.
Les arrangements définitifs de l’harmonisation musicale, sont l’œuvre de Gossec, puis repris par Berlioz.
Nous ignorons si Madame de Dietrich appartenait à la Franc – Maçonnerie féminine en 1792. Mais elle est par contre, parfaitement au courant des activités de son époux.
Nous sommes néanmoins sur qu’elle en est membre après 1800, en effet, la Loge parisienne « Les Francs – Chevaliers » se transporte à Strasbourg pour y tenir une Loge d’Adoption le 15 septembre.
La Présidente, en qualité de Grande Maîtresse, n’est autre que la Baronne de Dietrich.
Lors de cette Tenue, elle est à l’honneur, d’accueillir l’Impératrice Joséphine, et d’initier en sa présence, plusieurs de ses dames d’honneur.

Le père de notre hymne national s’éteint, pour rejoindre l’Orient éternel, le 26 juin 1836 à Choisy – le – Roy, entouré par ces amis ( la famille Volard et le Général Blein )
Le Frère Jacques - Philippe Volard est un des signataires de l’acte de décès.
Le 14 juillet 1915, les cendres de Rouget de l’Isle, sont transférées aux Invalides, comme un « symbole de l’unité nationale » dira Poincaré.

Pour la postérité, son souvenir à été taillé dans la « pierre brute » et dans sa ville natale de Lons – le –Saunier, par un Frère de la Loge « Alsace – Lorraine ) qui n’est autre que le célèbre statuaire Bartholdi, créateur de « La liberté éclairant le Monde », dite aussi « Statue de la Liberté » en position et place, à l’entrée du port de New York. ( et en plus petit, à Paris, sur un îlot de Seine en face de l’ancienne Maison de la Radio )

Lorsqu’un autre Frère, Eugène Pottier, « communard » en exil à New York, décide d’écrire et de mettre en musique son poème intitulé « L’internationale », il le fait sur l’air de … La Marseillaise.
Ce n’est qu’en 1888, que L’Internationale fut mise en musique, sous la forme et telle que nous la connaissons aujourd’hui, par le musicien Lillois, Pierre Degeyter.

Nous avons une très belle synthèse, entre La Marseillaise et L’Internationale, réalisée par cette formule de Jean Jaurès :
« Un peu d’internationalisme éloigne de la Patrie, beaucoup y ramène. »

Vénérable Maître,

J’ai dit.